Après Ebola, c’est la fièvre de Lassa qui touche le Bénin
Déclaration de l'OMS
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi 27 novembre 2014 que » 170 personnes ont été placées en observation au Bénin suite à l’identification de 14 cas suspects de fièvre de Lassa, dont huit sont décédés « .
La fièvre de Lassa est une infection virale hémorragique aiguë proche de la fièvre due au virus Ebola, mais qui peut être soignée si elle est diagnostiquée à temps.
Un petit rongeur domestique, réservoir du virus
Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis (famille du rats ou musaraignes). Le virus se transmet à l’homme par contact avec les excréments de l’animal. Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l’intérieur des habitations et sont une source de viande pour bon nombre d’habitants. Les gouvernements doivent interdire la consommation de rongeurs pour éviter la propagation de la fièvre de Lassa. Le virus peut également se transmettre d’homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts avec les fluides biologiques d’un patient infecté.
La fièvre de Lassa
Virus endémique en Afrique de l’Ouest, la fièvre de Lassa est responsable d’épidémies mortelles lorsqu’elle touche des individus fragiles (réfugiés, enfants, personnes âgées).
Le virus Lassa doit son nom à la ville du Nigeria où il a été isolé pour la première fois en 1969.
Cette fièvre est ensuite retrouvé en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, où des flambées épidémiques surviennent régulièrement. L’incidence de la maladie a augmenté ces dernières années, du fait des troubles politiques ayant entraîné un afflux de réfugiés dans les zones touchées. D’autres cas sont survenus en République centrafricaine, République démocratique du Congo, Mali, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Côte-d’Ivoire et au Soudan. La fièvre de Lassa est la fièvre hémorragique fréquemment importée dans les pays du Nord, avec plus de vingt cas recensés depuis 1969.
Traitement et vaccin
Il n’existe à ce jour qu’une seule molécule ayant montré une efficacité contre le virus Lassa. Il s’agit de la ribavirine. Malheureusement, ce traitement ne représente pas une solution satisfaisante au problème que pose la fièvre de Lassa dans les pays endémiques : pour être efficace, la ribavirine doit être administrée très précocement après l’infection.
Des recherches sont actuellement menées afin de mettre au point un vaccin contre la fièvre de Lassa. Quelques candidats vaccins ayant montré une efficacité chez le primate sont à l’étude, les résultats enregistrés semblent prometteurs.